Qui est citoyen d’un pays ? Est-ce celui/celle qui détient une carte d’identité ou celui/celle qui se sent lié sur le plan affectif et émotionnel à un Etat, une nation (par exemple citoyen camerounais) ou à un continent (par exemple citoyen européen) ? S’il est vrai que l’acte de naissance ou la carte d’identité confère le statut juridique au citoyen, il n’en demeure pas moins que la citoyenneté est aussi et avant tout un lien affectif et émotionnel envers une communauté de personnes ayant partagé les mêmes joies et peines. Et la citoyenneté active alors ?

La première rencontre du cercle de citoyenneté visait à expliquer aux partenaires la conception de la citoyenneté active  d’après la FES. Le programme « Citoyenneté active » de la FES qui s’étendra de 2016 à 2018 vise dans un premier à trouver un niveau de compréhension commune sur cette notion. Certes, le citoyen actif est celui qui a des droits et des devoirs envers un Etat, mais pour être véritablement actif, il ne suffit pas d’exprimer sa citoyenneté n’importe comment. Par exemple, certains citoyens, exacerbés par les manquements des partis politiques et des syndicats prennent leur distance vis-à-vis de ces organisations. Déconnectés de la société politique, ils espèrent avoir un impact quelconque sur les politiques publiques comme simples porteurs de cause. Cet engagement est certes louable, mais les partis politiques, les syndicats et les OSC (engagés dans le champ politique) restent encore pour l’instant les institutions d’expression des volontés populaires et d’agrégation d’intérêt collectifs à même de provoquer des changements au niveau politique. Selon la FES, le citoyen actif est donc celui ou celle qui s’exprime dans et à travers les partis politiques, les syndicats, et les OSC pour contribuer à l’élaboration et la mise en œuvre des politiques publiques, de concert avec les acteurs étatiques. Ainsi, la citoyenneté active devient un engagement de tous les jours et non uniquement la veille ou le jour des élections.